C’est un morceau de ruban adhésif qui aurait pu lui coûter sa liberté. Mais cet homme de 24 ans a été relaxé, mardi par le tribunal correctionnel de Versailles. Il était soupçonné d’être le détenteur d’un kilo de résine de cannabis retrouvé en novembre 2018 dans un appartement des Clayes-sous-Bois.
Les enquêteurs de la sûreté de Plaisir avaient découvert que l’empreinte génétique du jeune homme se trouvait sur les morceaux d’un scotch marron, saisis avec la drogue et une cagoule. Le propriétaire de l’appartement a avoué qu’il jouait la « nourrice » pour des trafiquants, c’est-à-dire qu’il conservait leur marchandise illégale contre une rétribution de 70 € par semaine et la possibilité de pouvoir en profiter gratuitement. Le suspect a, lui, été identifié grâce aux analyses ADN qui ont pris plusieurs mois. Il a déjà été condamné cinq fois dont deux fois pour trafic de stupéfiants.
Dans le box du tribunal, le suspect a assuré être innocent. « Je vais chez le propriétaire de cet appartement mais je n’avais pas vu cette drogue, souligne-t-il. Je fume du cannabis, mais je n’en ai jamais possédé une telle quantité ! ».
Son avocat Me Wenceslas Ference a plaidé en faveur de la relaxe. « Je rappelle que cette empreinte génétique a été retrouvée sur un morceau de scotch qui n’était même pas en contact direct avec la drogue. Et que dans cette affaire la relaxe s’impose ». Le tribunal a tranché en sa faveur au bénéfice du doute, dans la mesure où huit autres profils génétiques non identifiés avaient été retrouvés sur la drogue, la cagoule et le ruban adhésif lors de l’opération de police.