Quimper : un multirécidiviste, de nouveau contrôlé avec un joint de cannabis au volant

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Le prévenu qui comparaissait devant le tribunal de Quimper a été arrêté par la police avec un joint de cannabis au volant. Photo d'illustration.

Le prévenu qui comparaissait devant le tribunal de Quimper a été arrêté par la police avec un joint de cannabis au volant. Photo d’illustration. (©Fotolia)

L’homme n’a que 34 ans mais c’est un habitué du tribunal de Quimper (Finistère). Son casier judiciaire comporte 22 mentions dont 17 condamnations entre 2003 et 2018 pour usage de stupéfiants, conduite sans permis ni assurance, menaces de mort, actes de rébellion… 

Vendredi 21 février 2020, il est donc de retour dans le box des accusés pour conduite sans permis ni assurance, et consommation de cannabis. Le tout en récidive.

Le 10 février vers 18 h, le prévenu roule à bord de son Audi 8 en centre-ville de Quimper. Il est contrôlé par une patrouille de police en centre-ville de Quimper. « Il tient alors un joint à la main », note Thierry Lescouarc’h, le procureur. Le test salivaire pour détecter la présence de stupéfiants se révèle positif. 

En proie à une addiction au cannabis depuis 20 ans

Dix jours plus tard, le 20 février, l’automobiliste est convoqué au commissariat de police. « A ce moment-là, vous aviez un joint de cannabis sur vous », relève Séverine Desbordes, la présidente du tribunal, à la lecture de la procédure.  

L’intéressé, papa d’une fille de 7 ans qui vit avec la maman, ne nie pas et déclare : 

Il est temps que je me fasse aider car cela fait 20 ans que je fume tous les soirs. A 34 ans, je veux faire quelque chose de ma vie. Fumer, c’est bien mais après, c’est dans la tête que cela ne va plus. 

« Le problème, c’est vous »

Malgré son casier bien fourni, il demande à ne pas retourner en prison. « L’incarcération, c’est pas la solution. En prison, il y a plus de stupéfiants que dehors. » 

Ces mots agacent le procureur, Thierry Lescouarc’h : 

Ce Monsieur est seul au monde. Il fait ce qu’il veut quand il veut et il vient nous expliquer que la prison, c’est pas bien. C’est un peu facile. Le problème, ce n’est pas la prison. Le problème, c’est vous !

Il poursuit en estimant que le prévenu « a un profond sentiment d’impunité » et pense qu’ »à un moment, il faut sévir ». C’est pourquoi, il requiert 10 mois de prison dont 4 frappés d’un sursis avec mise à l’épreuve, l’obligation de soins, de travail, l’annulation de son permis de conduire et l’interdiction de le repasser pendant un an. Le ministère public réclame aussi le maintien en détention. 

Pour la défense, Me Jennifer de Kerckhove estime que « le mandat de dépôt revient à dire qu’il n’y a pas plus d’espoir. Or, il faut laisser à mon client une chance de se soigner en aménageant sa peine ». 

Elle sera entendue par le tribunal qui ne retient pas le maintien en détention. Mais suit les autres réquisitions du ministère public. 

Plus d'articles

Dossier Exclusif Covid-19

Comment protéger son épargne et ses investissements après la crise du Covid-19.

Dossier exclusif avec:

Comparez le rendement d'un livret A, et un investissement alternatif.

Une fiche de calcul simple pour évaluer le potentiel de rendement d’un investissement alternatif