« L’Eden, c’est comme ça qu’ils ont appelé leur programme immobilier. Un comble quand même ! », ironise Jean-Louis Bergdoll.
Cet habitant de l’avenue Anatole-France s’oppose, en effet, au projet de constructions immobilières qui devraient s’ériger juste en face de son jardin.
Alors qu’il n’avait pas de vis-à-vis, Jean-Louis Bergdoll va faire face à un immeuble de douze mètres de hauteur, un ensemble de 123 logements sur 10 000 m2.
Quand je suis arrivé dans ce quartier pavillonnaire, en 2003, tout était calme. Mais aujourd’hui, on est en train de densifier au détriment des infrastructures. Ça va devenir invivable »
Le stationnement inquiète
Ce qui inquiète les riverains qui se sont regroupés en collectif, c’est le stationnement. « Les foyers disposent de deux voitures, voire plus, nous doutons que l’emplacement soit suffisant, ce qui va aussi poser des problèmes de circulation, notamment à la sortie de la ville, car aucun aménagement n’est prévu avant le pont de la gare », pointe le Dammarien.
Pourtant, le projet de constructions s’inscrit pleinement dans le Plan local d’urbanisme et a été longuement expliqué à la population lors de réunions publiques. Alors, de son côté, le promoteur immobilier s’étonne de l’emportement des riverains.
« De nos jours, le souhait est à la densification. Afin d’éviter l’étalement urbain, les villes d’Île-de-France connectées avec les transports ont des vocations à accueillir des densifications importantes. Quand bien même ce projet est raisonnable d’un point de vue densité, analyse Alexandre Faggion, directeur de l’agence Stradim à Melun. Cette résidence a été réfléchie et propose une alternative raisonnable dans ce contexte. »
Il n’empêche, Jean-Louis Bergdoll n’encaisse pas. « J’ai beaucoup investi dans cette maison, je suis dégoûté mais aujourd’hui, j’ai juste envie de déménager. »
Vanessa ASPE-RELOUZAT
@VanessaRelouzat