Pour pousser une infirmière à partir, son propriétaire lui coupe l’eau et l’électricité

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Mélina, 37 ans, infirmière anesthésiste au bloc opératoire et au service de réanimation de l’hôpital Lapeyronie à Montpellier (Hérault) vit un vrai cauchemar. Depuis quelques jours, cette mère a été contrainte de quitter son logement avec toute sa famille. La raison ? Ses propriétaires craignaient d’être infectés, relate la Gazette de Montpellier. Avec son compagnon, Mélina occupait “le rez-de-chaussée d’une maison située à Montarnaud” alors que sa fille de 20 ans et sa petite-fille de 3 ans vivaient dans un appartement de 25m² dans la capitale héraultaise. Face à la crise sanitaire, l’infirmière a décidé de réunir sa famille dans sa maison, y compris sa mère, résidant dans un Ephad et atteinte d’une maladie pulmonaire. “La directrice de l’établissement m’a vivement recommandé de la récupérer”, explique-t-elle. Pour ne pas prendre le risque de les contaminer, Mélina s’est quant à elle installée dans l’appartement de sa fille, plus proche de son lieu de travail.
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L’infirmière montpelliéraine a pris le soin de prévenir ses propriétaires de ce changement temporaire. Le début des ennuis. Deux jours plus tard, ces derniers, qui vivent à l’étage de la maison, lui répondent : “Pour nous, ce sont des étrangers, on n’en veut pas chez nous”, rapporte la trentenaire à la Gazette de Montpellier. Les tensions s’accentuent : insultes, bruit très tôt le matin… jusqu’à ce que les propriétaires coupent l’eau et l’électricité. “C’était devenu invivable. Ma mère et ma fille pleuraient tous les jours. J’ai décidé de mettre un terme à cette situation”, explique Mélina. Fatiguée, lassée, la famille prend donc la décision de quitter les lieux.
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Un logement gratuit mis à disposition de l’infirmière
Sa fille et sa petite-fille sont retournées vivre dans leur appartement, sa mère est confinée dans sa maison de retraite, son compagnon a été contraint de retourner vivre chez ses parents. Mélina, quant à elle, grâce à la solidarité de certains, bénéficie d’un logement gratuit qu’elle a trouvé sur Airbnb. Mais l’infirmière ne digère toujours pas les mots prononcés par ses anciens propriétaires. “Ils m’ont dit : on s’en fout que vous attrapiez le virus et que vous mourriez avec. Du moment que vous ne mourrez pas chez nous. Le pire, c’est qu’au début du confinement, on leur faisait leurs courses pour qu’ils ne sortent pas de chez eux”, confie-t-elle à la Gazette de Montpellier. Contactés par le média héraultais, les propriétaires ne regrettent absolument pas leur décision. “Ces gens n’avaient pas à venir chez nous. Le bail était pour deux personnes, mais là, c’était une invasion ! Et il y avait cette grand-mère qui était dans un établissement pour personnes âgées. On sait bien que ce sont des endroits à risque ces établissements ! Nous ne voulions pas de ça chez nous.”

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