Le propriétaire d’un cinq-pièces avec toit-terrasse donnant sur l’île artificielle de Palm Jumeirah cherche à vendre. Et comme bon nombre de résidents désireux de quitter Dubaï et son économie chancelante, il est prêt à se débarrasser de son bien à prix cassé.
“Il est prêt à le laisser partir pour 1,9 million de dollars”, explique l’agent immobilier chargé de trouver un acheteur pour cette propriété en désaffection. Pour rappel, ce genre de duplex de luxe se vendait entre 1,6 million de dollars et 4,6 millions de dollars en 2014, lorsque le marché était à son apogée.
Le secteur immobilier en difficulté
La demande sur le marché de l’immobilier s’est effondrée alors que l’économie de l’émirat, basée sur le tourisme et les services, a dû encaisser un double choc avec la chute des cours du pétrole en 2014 – juste au moment où l’offre d’appartements, d’hôtels et de bureaux explosait – et la montée des tensions géopolitiques.
Les difficultés du secteur – qui vont de l’effondrement des prix aux promoteurs mauvais payeurs mettant en péril des sociétés de construction déjà en manque de fonds – ont poussé les autorités de Dubaï à prendre les choses en main sur ce marché capital pour l’émirat. Le gouvernement a constitué deux comités chargés d’équilibrer l’offre et la demande et a nommé deux hauts représentants pour s’occuper des entreprises publiques en difficulté.
Mohammed Al-Shaibani, président d’une holding publique, a repris la direction de Nakheel, le promoteur de Palm Jumeirah. Sa nomination suit celle de Sheikh Ahmed bin Saeed Al-Maktoum en décembre : le directeur de la compagnie aérienne Emirates a remplacé Abdulla Al-Habbai à la tête de deux entreprises appartenant au Premier ministre, le sheikh Mohammed bin Rashi Al-Maktoum.
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