Les Bourses européennes débutent la séance en ordre dispersé, mais sur une note positive, avec un net rebond du CAC40. Mais malgré la chute historique d’hier, il n’est pas certain que les investisseurs soient tentés par des rachats à bon compte. Cette prudence témoigne de l’état de panique qui a saisi le monde entier face à la pandémie. En cédant la tentation de l’isolationnisme, Donald Trump a suscité stupéfaction et incompréhension. Dans ce cadre les interventions de la BCE et de la Fed se sont soldées par des échecs inquiétants. Au chapitre des valeurs, le secteur aérien reste dans l’œil du cyclone. “Les actions européennes à un niveau inférieur de 47% (oui, 47 !) par rapport au pic de marché de 2000. Le marché boursier du Vieux-Continent n’a jamais réussi à complètement récupérer des phases de baisse de 2002 et de 2008. Désormais, c’est le coronavirus qui est le facteur anxiogène”, souligne Saxo Bank.
“Les banques centrales ni peuvent plus rien, la BCE a beau éventualiser de nouveaux soutiens, la FED mettre 1500 milliards de dollars sur la table à échéance courte pour tenter d’endiguer le flux baissiers, mais rien n’y fait”, relève Saxo Bank, pour qui pendant cette période complexe, “les marchés peuvent être d’une rare violence, raison pour laquelle nous ne cesserons de rappeler qu’il faut prudence garder”. Dans les séances à venir, les investisseurs auront les yeux rivés sur les courbes de nombre de cas en Europe. “Il faut espérer que d’ici 3 semaines nous puissions voir la lumière au bout du tunnel sur ce sujet. Alors il sera temps de se focaliser sur les dégâts économiques”, juge la banque danoise.
Du point de vue de l’analyse graphique, le bureau d’études DayByDay observe une bougie noire exceptionnelle réalisée dans des volumes records à 11,70 milliards d’euros. L’indice CAC 40 a perdu plus de 2 000 points en moins d’un mois. Les annonces du gouvernement français montrent que la contagion est en cours et que la quarantaine à l’échelle d’un pays doit être envisagée. L’importance des volumes traduit une panique : il est bien difficile de dire si celle-ci va s’arrêter sur l’actuelle zone de fort support.
AIR FRANCE-KLM
Air France-KLM a tiré sa ligne de crédit renouvelable pour un montant total de 1,1 milliard d’euros. Le groupe dispose en effet d’une ligne de crédit renouvelable (revolving credit facility agreement) conclue le 29 avril 2015 et amendée le 6 novembre 2017 pour un montant total de 1,1 milliard d’euros réparti en deux tranches de 550 millions d’euros chacune. Ces tranches sont renouvelables successivement à la demande d’Air France-KLM par période de 1, 3 ou 6 mois jusqu’au 6 novembre 2022.
BOLLORE
Du côté des statistiques
En France, l’inflation de février est attendue à 8h45. Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance à 13h30 des prix des importations en février et à 15h de l’indice de confiance des consommateurs de l’université du Michigan en mars. Vers 8h30, l’euro gagne 0,02% à 1,1177 dollar.
Hier à Wall Street
Malgré la Fed, Wall Street a accusé sa plus forte chute depuis le krach de 1987. Face au plongeon des Bourses, l’institution a annoncé de nouvelles opérations de refinancement de refinancement destinées aux banques et d’achats de bons du Trésor. En cédant la tentation de l’isolationnisme, Donald Trump a suscité stupéfaction et incompréhension. La BCE a, de son côté, déçu en maintenant ses taux directeurs. Sa décision de procéder à des achats d’actifs supplémentaires de 120 milliards d’euros n’a pas convaincu. Le Dow Jones a chuté de 9,99% à 21 200,62 points. Le Nasdaq, de 9,43% à 7 201,8 points.
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