Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%» – Le Parisien

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JEAN-FRANÇOIS HUMBERT. Les 6000 offices notariaux ont fermé leur accueil au public, ce qui ne signifie pas que nos 70 000 collaborateurs arrêtent de travailler. Beaucoup travaillent à distance, ce qui nous permet de poursuivre nos activités, d’informer nos clients, de préparer les actes pour être prêts lors de la reprise et signer ce qui peut l’être. Mais au lieu de réaliser en moyenne 15 000 actes par jour, nous n’en faisons qu’environ 2000.

Le problème qui va se poser assez rapidement est lié à nos partenaires qui, eux aussi touchés par cette crise, ferment les uns après les autres. C’est le cas des services fiscaux et de manière plus surprenante des services de publicité foncière. Lorsque les pièces administratives ne nous seront plus délivrées, nos dossiers ne pourront plus être constitués.

Engager des polémiques à ce jour est indécent. Je veux préciser que plus de 80 % des offices se sont immédiatement organisés afin de maintenir leur activité, qu’ils demeurent au service de leurs clients et s’emploient à trouver toutes les solutions possibles pour permettre la régularisation des projets. L’heure est à l’apaisement.

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Oui, nous faisons face à un très grand nombre de rétractations de personnes qui viennent de signer des avants-contrats, des promesses et préfèrent se rétracter dans le délai légal de dix jours, inquiètes par la tournure des événements. J’ai eu le cas d’une banque qui a indiqué à mon client ne plus instruire de dossiers de prêt faute de collaborateurs et cela dissuade évidemment un acquéreur d’aller plus loin.

On devrait connaître une crise comparable à celle de 2012-2013 avec une correction des prix de 10 % à 15 %. On aura incontestablement une baisse des transactions mais réduite grâce au maintien de taux d’intérêt bas, ceux-là mêmes qui soutiennent le marché immobilier aujourd’hui… En cas de crise de courte durée. Si le confinement venait à durer deux mois, ce serait en revanche une vraie catastrophe. N’oublions pas que la crise de 1990-1997 a vu les prix chuter de 50 % à Paris et le nombre de ventes dans des proportions identiques.

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