Créées en 1977, les aides personnalisées au logement (APL) sont versées par la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou par la MSA (pour ceux qui dépendent du régime agricole) aux foyers percevant des revenus modestes. Elles permettent de réduire le montant des loyers mensuels à payer pour les locataires.
Depuis le 1er octobre 2017, 6,5 millions de bénéficiaires ont vu leur APL baisser de 5 € par mois. Une nouvelle réforme est attendue.
A la suite de la publication au Journal officiel du décret n°2019-1574 du 30 décembre 2019, leur mode de calcul change en effet à compter du 1er avril 2020.
Cela concerne également le versement des allocations de logement familial (ALF) et des allocations de logement social (ALS). L’objectif du gouvernent : une économie de 1,2 milliard d’euros pour la CAF.
Des APL versées en « temps réel »
Les APL, ALF et ALS seront calculées sur la base des ressources des 12 derniers mois glissants « pour mieux s’adapter à votre situation » indique la CAF. Et les prestations seront révisées tous les trois mois (en fonction des baisses ou des hausses de revenus, etc.).
Ces « APL en temps réel », nommées ainsi par le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, seront versées aux allocataires à compter du mois d’avril 2020.
Le premier versement concerné par la réforme aura lieu le 5 mai (correspondant aux APL d’avril).
Les APL ne seront donc plus calculées sur les revenus perçus deux ans plus tôt, comme actuellement où elles dépendent des revenus perçus en 2018.
Des personnes exclues du dispositif
Avec la nouvelle réforme, 1,2 million de Français devraient voir leur APL diminuer et 600 000 ne devraient plus y avoir droit. Les étudiants qui ne perçoivent pas de revenus ne sont pas concernés.