Malgré la fermeture, depuis le 23 mars et pour trois semaines, de nombreux commerces et services jugés non essentiels pour juguler la pandémie, les provinces du Québec et de l’Ontario maintiennent ouverts leurs magasins et sites en ligne de vente de cannabis.
Les consommateurs en profitent, rapporte le site américain Marijuana Business Daily. Si la Colombie-Britannique évoque un rythme de ventes régulier, l’Ontario affiche des ventes en hausse de plus de 80 %.
Du cannabis pour gérer le stress
Des files d’attente se forment, avant son ouverture, devant la succursale du centre-ville de Montréal de la Société québécoise du cannabis. Sans travail en raison du coronavirus, un cameraman, Michel Benoît, confie dans les pages de La Presse :
Moi, j’ai décidé de gérer mon stress en fumant du cannabis.”
D’autres, dit le journal, font des provisions pour “supporter une quarantaine” ou “par crainte d’une pénurie”.
Des files d’attente se forment également devant les magasins de la Société des alcools du Québec, rapporte Radio-Canada, qui ajoute que, distanciation sociale oblige, “le nombre de clients en magasin sera simplement limité” pour acheter alcool ou cannabis.
Cette ruée n’est pas appréciée de tous. Selon la présidente de la Fédération des employées et des employés de services publics, Nathalie Arguin, “la circulation ininterrompue dans les succursales et la manipulation des produits par la clientèle dans des lieux exigus sont des facteurs très inquiétants pour les employés et cela augmente les risques de contamination pour la population”.