Quand on aime skier et que l’on fait attention à son budget, choisir un bon spot relève du casse-tête. Les grands domaines pratiquent des prix élevés, tandis que les alternatives à ces géants des neiges souffrent d’un déficit de notoriété. Résultat : la fréquentation dans les stations françaises a tendance à baisser, et les jeunes sont de moins en moins nombreux à s’initier aux sports de glisse. Les moins de 25 ans n’ont représenté que 14% de la clientèle des stations de ski en 2019 au lieu de 20% en 1995, selon l’Association nationale des maires des stations de montagne. Des résultats alarmants qui les poussent, depuis quelques années, à chercher le moyen d’attirer à nouveau les familles. Conquérir et fidéliser les générations futures est un enjeu crucial. Le facteur prix reste l’élément le plus déterminant. En partenariat avec SeLoger, Le Journal du Dimanche s’est penché sur l’état de l’offre locative dans les stations de sports d’hiver.
Dans les Alpes, direction Aussois
Premier enseignement : choisir sa date est primordial. Une location d’une semaine en février, période des vacances scolaires, coûte 38% plus cher qu’en mars. Dans les Alpes, Aussois, donnant sur le parc national de la Vanoise, est la moins chère. “C’est une destination familiale qui offre un bon rapport qualité-prix”, selon Nadia Tourt, de l’office du tourisme de Haute Maurienne. “Vous pouvez trouver le café à 1,50 € dans le village, loin des tarifs prohibitifs affichés ailleurs”, avance-t-elle.
Le domaine dispose de 55 kilomètres de pistes, mais est relié par navette pour la deuxième saison consécutive à six autres stations de ski dont Valfréjus, “plus jeune et plus branchée”, d’après la communicante. L’ensemble forme 350 kilomètres de pistes, de quoi varier les plaisirs.
Des Pyrénées très attractives
Mais si l’on veut profiter de tarifs encore plus abordables, les Pyrénées sont une destination de choix. À Luz-Saint-Sauveur, premier village de la station de Luz Ardiden, “les tarifs peuvent débuter à 220 euros pour quatre personnes, pour une semaine en mars, forfait compris”, explique Catherine Abadie, de la centrale de réservation locale, ravie de voir la neige tomber depuis sa fenêtre. De fait, Marion Lavit, directrice de l’office de tourisme de Luz-Saint-Sauveur, constate que la station se porte bien : “Les produits de notre taxe de séjour ont augmenté l’année dernière, et la saison a démarré sur d’excellentes bases grâce à un bon enneigement”, explique-t-elle.
Le village essaie de jouer sur sa situation géographique lui permettant de faire valoir son patrimoine hérité de Napoléon III, et sur sa proximité avec d’autres domaines comme le Grand Tourmalet. Dernier constat : pour les personnes qui ne jurent que par le nombre de kilomètres de pistes, il est possible de trouver des locations abordables dans des stations plus basses des Alpes. C’est le cas de Chatel, intégrée au domaine des Portes du Soleil, ou encore de Brides-les-Bains, membre des 3 Vallées. Deux domaines qui revendiquent 600 kilomètres de pistes skiables.